Au Canada, des associations préconisent la présence d’un chien auprès des témoins pour leur apporter un soutien moral et les détendre lors de leur déposition
Un bienfait dans une situation critique
Quoi de plus difficile pour une victime que de devoir témoigner devant son agresseur présumé dans une salle d’audience ! Quoi de plus impressionnant pour un enfant de cinq ans que d’expliquer devant des adultes, inconnus, ce qu’il a subi !
Selon des groupes canadiens d’intervenants auprès de victimes survivantes d’actes criminels, le chien pourrait être un bon soutien pour les témoins car leur présence leur permettrait de réduire leur anxiété et de les mettre en confiance. « Quand tu vois un chien dormir à tes pieds, qui est très calme, c’est difficile d’être anxieux » déclare Kristal Leblanc, directrice d’un Centre de ressources et de crises familiales.
Le chien est bien connu pour être le meilleur ami de l’homme et il a des effets bénéfiques visibles sur une personne qui souffre de stress ou d’anxiété, surtout dans une salle d’audience. Kristal Leblanc constate en effet que beaucoup d’enfants réalisant que le chien près de lui est calme, vont se calmer automatiquement.
Une association dédiée à cette pratique aux Etats-Unis
Cette pratique a déjà fait ses preuves aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne où des chiens sont spécialement formés, depuis 2003, pour mettre en confiance les témoins durant l’instruction et l’audience. Cette formation de deux ans est similaire à celle donnée aux chiens guides d’aveugle et là encore ce sont surtout des labradors et des Goldens retrievers auxquels les formateurs font appel.
Ainsi est née aux Etats-Unis l’association Courthouse Dogs, créée par un procureur, Ellen O’Neil Stephens et un vétérinaire, Celeste Walsen. L’association forme, aujourd’hui plus de 90 chiens d’accompagnement et propose ses services dans 28 états américains mais aussi au Chili et au Canada.
C’est en se faisant accompagner de son chien sur son lieu de travail que la magistrate s’est rendu compte que celui-ci avait la faculté d’apaiser et de réconforter les enfants qu’elle recevait dans son bureau. Selon elle « lorsque les victimes décrivent un événement traumatisant, elles ont des réactions physiologiques semblables à celles qu’elles avaient lors de cet événement ». « Beaucoup de personnes en sortent bouleversées après avoir dû témoigner devant leur agresseur ».
Une tâche de plus à l’actif de nos compagnons médiateurs…
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