Le chat : une menace inquiétante pour la biodiversité

Les chats seraient responsables de l’extinction de plus de 60 espèces selon deux études, américaine et anglaise

Il est devenu le premier animal de compagnie en France ! La population féline croît à un rythme de 200 000 chats par an et a ainsi augmenté de plus de 11% en deux ans, passant de 11,4 à 12,7 millions.

Comparativement le nombre de chiens a diminué de 2% avec une population canine égale à 7,3 millions de chiens (selon la dernière enquête FACCO/TNS SOFRES effectuée en 2014).

Mais cette augmentation de la population féline sur les autres animaux aurait de fâcheuses conséquences sur l’environnement !

Le chat domestique, deuxième espèce invasive la plus ravageuse

Selon deux études récentes (la première émanant de l’australien Tim Doherty, Chargé de recherche au Center for Integrative Ecology of Deakin University et la seconde de l’américain Peter Marra, Directeur du Smithsonian Migratory Bird Center), le Chat constituerait la deuxième espèce invasive la plus ravageuse sur le globe, responsable de l’extinction de 63 espèces animales. Selon les deux études, des milliards d’oiseaux, de mammifères et reptiles sont ainsi tués chaque année (1,4 milliard rien qu’aux Etats-Unis, 55 millions au Royaune-Uni). A la première place on trouve les rongeurs, dont le Rat noir, responsables de la disparition de 75 espèces. Ils sont suivis par le Renard, le Chien puis le Cochon.

Les régions les plus touchées sont l’Amérique Centrale et les Caraïbes avec 33 espèces décimées, suivies de l’Australie et Madagascar avec respectivement 21 et 20 espèces puis la Nouvelle-Zélande avec 15 espèces exterminées. « L’impact des prédateurs est particulièrement important sur les îles car les espèces n’y ont, en général, pas évolué en compagnie de ces derniers ; ils sont donc « naïfs » face à l’attitude de nouvelles espèces » argumente le Docteur Doherty.

Cette évolution de la population féline a donc, selon les auteurs, des conséquences désastreuses sur la population ornithologique. Si cette progression reste constante, le nombre de chats devrait atteindre 20 millions en France d’ici les vingt prochaines années.

Des solutions existent

Pour enrayer ce phénomène, l’américain Peter Marra préconise le cloisonnement des chats à la maison et des sorties de celui-ci en laisse, ce qui paraît bien-sûr utopique !

D’autres chercheurs suggèrent, eux, des solutions moins radicales : la première consisterait à installer une clochette autour du cou du chat, susceptible d’éloigner par son tintement les oiseaux.

Une deuxième solution serait d’entourer le collier du chat avec une enveloppe de tissu bariolé afin de créer une collerette voyante et colorée. Cet accessoire commercialisé sous le nom de « Birdsbesafe » possède la particularité de rendre les chats extrêmement visibles à l’œil des oiseaux. Ces derniers, qui bénéficient d’une vision des couleurs très développée, pourraient alors être alertés à la vue du collier.

Crédit photo : Shutterstock

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