...Ou le rêve d'Hitler sous le régime nazi
Dans l’idéologie nazie, les chiens étaient parfois placés au-dessus de l’être humain, de sorte que toute information, y compris la plus erronée, pouvait circuler au sujet de leur intelligence. On entendait fréquemment, par exemple, que le chien avait conscience de ses actes et qu’il les accomplissait de manière réfléchie et circonstanciée. La propagande nazie a permis aux journaux de l’époque de contribuer à relayer de fausses informations qui ont amplifié le phénomène.
Hitler qui aimait beaucoup les chiens (il possédait deux Bergers allemands) et croyait en leur intelligence supérieure, fit étudier le concept d’une armée de chiens parlants.
Sous le régime nazi, le Berger allemand était omniprésent et a été conditionné à tuer. Mais Hitler voulait en obtenir davantage : lui apprendre à parler, à renseigner et à combattre au sein d’unités canines de combat où les chiens et leurs maîtres SS agiraient en osmose. Il fit ouvrir un centre canin d’apprentissage et de formation à Leutenburg, proche de Hanovre, qui était dirigé par une femme, Margaret Schmitt. Là-bas, de nombreux chiens furent dressés à communiquer avec leurs pattes, mais ils ne se mirent pas pour autant à parler. Le chien s’y révéla, dans tous les cas, une magnifique machine à apprendre.
Le Berger allemand a longtemps souffert de l’image négative dont les nazis l’ont doté, en l’utilisant, à des fins essentiellement répressives.
Si l’intelligence du chien n’est plus à prouver, elle doit principalement s’exercer dans la complicité positive avec son maître et les activités en commun plutôt qu’au travers d’activités guerrières et destructrices.
Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
Diplômée de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort, titulaire du Diplôme Inter-Ecoles de Vétérinaire Comportementaliste et cofondatrice du site Catedog.com
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