Mon chat a la paupière gonflée ! Mon chat a la paupière rouge ! Mon chat a la troisième paupière apparente ! Ces différents symptômes peuvent être le signe d’une luxation de la glande nictitante…
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Définition de la luxation de la glande nictitante chez le chat
La luxation (ou protrusion) de la glande nictitante est rare chez le chat. Cette dernière est souvent confondue avec la glande de Harder, qui n’existe pas chez le chat mais chez les lagomorphes (comme les lapins) et les rongeurs.
La glande nictitante, qui est une glande lacrymale, se situe dans l’angle interne de l’œil derrière la troisième paupière (ou membrane nictitante). Elle est d’ordinaire enfouie et ne se voit pas. Son rôle est de participer à la sécrétion de larmes.
Elle peut se luxer et apparaître à l’extérieur à l’occasion d’une inflammation ou d’un relâchement des structures qui la retiennent.
Symptômes de la luxation de la glande nictitante
On observe les principaux symptômes suivants :
• Les chats atteints sont souvent âgés de moins de 1 an.
• Une masse rouge qui siège à l’angle interne de l’œil. Celle-ci est gênante pour le chat mais peu douloureuse.
• Une inflammation de la conjonctive.
• Un seul œil ou les deux yeux du chat peuvent être atteints, en général successivement (à quelques jours ou semaines d’intervalle).
• Une sécrétion visqueuse et/ou purulente accompagne en général la luxation.
Traitement de la luxation de la glande nictitante
Un traitement médical
Le traitement médical fait appel à des collyres qui, dans certains cas, peuvent suffire à résorber l’affection (en général le succès est transitoire).
Un traitement chirurgical
Le traitement définitif est chirurgical. Le vétérinaire peut choisir de retirer ou de repositionner la glande en l’enfouissant ou en la fixant. Le repositionnement de la glande nictitante a le mérite de maintenir une sécrétion lacrymale normale de l’œil du chat. Il est préférable à son retrait qui nécessite souvent un traitement substitutif à base de larmes artificielles. En effet, avec le retrait de la glande nictitante, la sécrétion lacrymale peut chuter de 20 à 50 %.
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Références
Auteur de l’article
Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
Diplômée de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort.
Titulaire du Diplôme Inter-Ecoles de Vétérinaire Comportementaliste.
Cofondatrice du site Catedog.com.
Sources de l’article
• Turner S. M. et Bouhanna L. Guide pratique d’ophtalmologie vétérinaire. Editions Med’Com, 2010.
• C. Cassagnes. Traiter une luxation de la glande nictitante. Pratique Vétérinaire, 2009.
• Martin J-E. Guide diagnostique en ophtalmologie du chien et du chat. Editions Le Point Vétérinaire, 2020.
• Chaudieu G., Cassagnes C. et Bouhanna L. Conduites à tenir en ophtalmologie du chien et du chat. Editions Med’Com, 2020.
• Roze M. et Laforge H. Ophtalmologie du chat. Editions AFVAC, 2005.
• Barnett K. C. Atlas d’ophtalmologie vétérinaire. Editions Med’Com, 2006.
Auteur des illustrations
Vincent Lesseur, web designer, graphiste, illustrateur
Cofondateur du site Catedog.com.
Auteurs des photos
• Vincent Lesseur
• @Shutterstock
