Les tempes et la périphérie de la bouche sont les zones les plus appréciées par votre chat pour recevoir vos caresses
Quelle est l’importance de la communication tactile chez le chaton ?
La sensibilité tactile apparaît dès le 21ème jour de gestation chez le chat, c’est dire son importance dans le développement sensoriel et émotionnel du chaton. Ainsi, le langage tactile constitue sans doute l’un des premiers modes de communication liant le chaton à sa mère puis à son environnement physique et social. Le pourtour des babines est une zone particulièrement riche en fibres sérotoninergiques dont l’action est bien connue au moment des tétées. La stimulation de ces fibres ayant une action calmante sur l’animal, caresser ces zones permet de réguler entre autres l’agitation. Des manipulations douces et fréquentes dès le plus jeune âge contribuent à obtenir un animal apaisé et équilibré.
Comment les chats qui s’entendent bien se comportent-ils entre eux ?
Entre congénères proches, les interactions positives se traduisent par deux types de comportements dans lesquels le rapprochement corporel est de mise : le toilettage mutuel par léchage, encore appelé allogrooming ou des frottements réciproques, encore appelés allorubbing.
L’allogrooming se réalise plus généralement au niveau de la face tandis que l’allorubbing est davantage dédié à la région caudale, tel que l’entrelacement des queues qui intervient exclusivement avec des individus très proches.
Ce que révèle une étude de 2015 sur la manière de caresser votre chat
Une étude de 2015* a tenté d’établir une cartographie des zones préférées des chats pour recevoir des caresses. Pour ce faire, les chercheurs ont filmé ce type d’interactions avec différentes personnes.
Plusieurs constats en sont ressortis :
D’une part, les chats auraient une prédilection pour les caresses sur les zones temporale et péribuccale, ils y répondraient ostensiblement de manière positive tandis que des réactions négatives seraient plutôt associées à des caresses au niveau de la base de la queue.
D’autre part, les chats paraitraient plus exigeants avec leurs propriétaires qu’avec des inconnus : les réactions négatives aux caresses seraient plus fréquentes avec leurs maîtres qu’avec des individus non familiers.
Plus généralement, les auteurs estiment que les caresses pourraient s’apparenter à une forme d’allogrooming inter-espèces.
*Ellis S. L. H., Thompson H., Guijaro C., Zulch H. E. The influence of body region, handler familiarity and order of region handled on the domestic cat’s response to being stroked. Appl. Anim. Behav. Sci. 2015;173:60-67
Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
Diplômée de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort, titulaire du Diplôme Inter-Ecoles de Vétérinaire Comportementaliste et cofondatrice du site Catedog.com
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