Définition de la péritonite infectieuse féline
La péritonite infectieuse féline ou PIF est une maladie infectieuse, contagieuse. Le virus impliqué dans cette maladie est un Coronavirus félin de l’intestin ayant subi une mutation.
Symptômes de la péritonite infectieuse féline
Après une période d’incubation de quelques semaines à quelques mois, le chat commence par présenter une anorexie et une augmentation de température, évoluant de manière cyclique. En parallèle, le chat présente un état de déshydratation.
Le virus est responsable de deux formes différentes :
• Une fome humide
• Une fome sèche
Forme humide de la péritonite infectieuse féline
Le virus entraîne la formation de liquides (appelés exsudats) dans les séreuses (membranes des cavités corporelles) telles que :
• La plèvre (membrane entourant les poumons).
• Le péritoine (enveloppe séreuse enveloppant la cavité abdominale).
• Plus rarement le péricarde (membrane entourant le cœur), etc.
Il s’agit de la forme humide. On observe donc une péritonite (inflammation du péritoine) ainsi qu’une pleurésie (inflammation de la plèvre). La composition du liquide de ponction récupéré par le vétérinaire, à l’aide d’une seringue, présente des caractéristiques particulières (notamment aspect visqueux, jaune citron).
Forme sèche de la péritonite infectieuse féline
le virus entraîne la formation de granulomes inflammatoires (petites tumeurs inflammatoires et riches en vaisseaux) dans divers organes.
Cette maladie évolue régulièrement vers la mort du chat.
Il s’agit de la forme sèche. On observe des symptômes oculaires, hépatiques (atteinte du foie) et rénaux (atteinte de reins) ainsi qu’une pneumonie (infection des poumons) et une encéphalite (inflammation du cerveau).
Pronostic de la péritonite infectieuse féline
La maladie évolue vers la mort du chat en 2 à 5 semaines.
Diagnostic de la péritonite infectieuse féline
Le diagnostic de la péritonite infectieuse féline est confirmé par des examens de laboratoire spécifiques grâce à des prélèvements réalisés par le vétérinaire.
La recherche de l’infection par le virus leucémogène félin (FeLV) est toujours parallèlement conseillée car l’immunodépression* qu’il provoque paraît responsable, dans un cas sur deux, de l’évolution de la péritonite infectieuse féline.
* Immunodépression : sujet présentant un déficit immunitaire, c’est-à-dire des moyens de défense naturelle de l’organisme insuffisants.
Traitement de la péritonite infectieuse féline
Il n’existe aucun traitement efficace contre la péritonite infectieuse féline. Seule la ponction répétée des épanchements, dans la forme humide, permet des rémissions de courte durée.
Un traitement médicamenteux est instauré en parallèle à titre palliatif (antibiotique et anti-inflammatoire spécifique) par le vétérinaire.
Prévention de la péritonite infectieuse féline
Il n’existe pas non plus de mesure médicale préventive contre la péritonite infectieuse féline. Il est cependant fortement recommandé d’isoler les chats malades et de réaliser un dépistage du virus chez les individus qui ont cohabité avec le chat malade.
En parallèle, il est conseillé de désinfecter les locaux avec de l’eau de javel diluée au 1/30 ou par un produit professionnel spécifique.
La loi concernant la péritonite infectieuse féline
La péritonite infectieuse féline est inscrite sur la liste des vices rédhibitoires (loi du 22 juin 1989). Le diagnostic de suspicion doit alors être établi dans les 21 jours à compter de la livraison du chat. L’action auprès d’un tribunal d’instance doit, quant à elle, être introduite dans un délai de 30 jours à partir de la livraison du chat.
Malgré ce qui est souvent dit, c’est bien la PIF “maladie” et non le simple fait d’être séropositif vis à vis du virus, qui est visée par le législateur (à la différence des infections par les virus FeLV et FIV).
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Références
Auteur de l’article
Docteur Laurence Dillière Lesseur, Vétérinaire Comportementaliste
Diplômée de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort.
Titulaire du Diplôme Inter-Ecoles de Vétérinaire Comportementaliste.
Cofondatrice du site Catedog.com.
Sources de l’article
• Moraillon R., Legeay Y., Boussarie D. et Sénécat O. Dictionnaire pratique de thérapeutique chien, chat et NAC. Editions Masson 2010.
• Hébert F. et Bulliot C. Guide pratique de médecine interne chien, chat, NAC.Editions Med’Com, 2010.
• Hernandez J. Médecine interne féline. Editions Med’Com, 2015.
Auteur des illustrations
Vincent Lesseur, web designer, graphiste, illustrateur
Cofondateur du site Catedog.com.
Auteurs des photos
• Vincent Lesseur
• @Shutterstock